Étudiants, travailleurs étrangers, saisonniers confirmés, retraités, cadres en reconversion… Le visage du travail saisonnier change.

Étudiants, travailleurs étrangers, saisonniers confirmés, retraités, cadres en reconversion… Le visage du travail saisonnier change. Si l’image collective reste celle du jeune étudiant qui cherche à financer ses vacances ou ses études, la réalité de terrain est bien plus nuancée. Chez Ohmyseason, plateforme spécialisée dans l’emploi saisonnier, les profils sont aujourd’hui aussi divers que les établissements qui recrutent.
Et parmi ces évolutions, un phénomène attire l’attention : de plus en plus de personnes matures — seniors, retraités, mais aussi cadres en quête de sens — se tournent vers les saisons. Un mouvement qui redéfinit les codes, apporte une richesse nouvelle aux équipes et répond à des besoins grandissants des employeurs.
En France, le nombre de retraités qui choisissent de retravailler n’a cessé de croître ces dix dernières années. Selon les dernières données, 580 000 retraités exercent aujourd’hui une activité professionnelle, un chiffre en hausse de 65 % en dix ans.
Si certains reprennent une activité par nécessité financière — pour compléter une pension insuffisante ou faire face au coût de la vie —, beaucoup expliquent aussi vouloir rompre l’isolement, retrouver un rythme social ou simplement partager leurs compétences.
Chez Ohmyseason, nous voyons de plus en plus de profils de retraités prêts à s’investir dans des missions de quelques semaines ou quelques mois. Ces profils séduisent particulièrement les employeurs : ponctualité, sérieux, sens du collectif… des qualités parfois difficiles à trouver chez des candidats plus jeunes.
Comme le rappelait récemment un reportage de TF1 dans un parc d’attractions de l’Allier, certains retraités reprennent un emploi saisonnier par nécessité. Richard, ancien cadre de l’automobile, expliquait ainsi : « Quand je suis sorti de mon entreprise avec un plan d’accompagnement, en 2022, la retraite était pour moi à 61 ans et quelques mois. Il y a eu la loi qui a changé et qui a repoussé à 64 ans. Donc, j'étais obligé à un moment de retravailler » (TF1 Info, 15 août 2025).
D’autres, au contraire, y trouvent surtout un plaisir social et humain. Toujours dans ce reportage, Lydie, 63 ans, retraitée depuis peu, confiait : « J'avais un petit peu l'envie de retravailler, pécuniairement bien sûr, on ne va pas se le cacher, ça fait un petit complément » (TF1 Info, 15 août 2025).
Au-delà du revenu, l’expérience et la transmission comptent. Dans la même équipe, une collègue de Fernande, 67 ans, saluait : « C’est comme si c’était la famille. Elle nous donne beaucoup de conseils. On a de la chance de l’avoir dans notre équipe » (TF1 Info, 15 août 2025).
Ces témoignages confirment ce que nous observons chaque jour : les retraités saisonniers ne sont pas seulement une main-d’œuvre supplémentaire, mais un véritable atout humain et intergénérationnel.
Autre tendance marquante : les profils de cadres ou professions intellectuelles supérieures qui décident de quitter le monde de l’entreprise pour se réorienter. Burn-out, quête de sens, envie de concret : de nombreux témoignages convergent.
Ils choisissent alors les saisons comme terrain d’expérimentation professionnelle. Une façon de tester un nouveau métier, de s’immerger dans l’univers de l’hôtellerie-restauration, de la montagne ou de l’événementiel, avant éventuellement de franchir le pas vers une reconversion définitive.
Pour les employeurs, ces profils apportent souvent une solide expérience organisationnelle et un regard neuf sur leurs pratiques. Un chef d’équipe qui a managé des dizaines de collaborateurs en entreprise saura, par exemple, rapidement trouver sa place comme responsable d’hébergement ou coordinateur en restauration.
On ne le dit pas assez : il existe une véritable professionnalisation du travail saisonnier. Certains profils enchaînent les saisons depuis 10, 15 ou 20 ans, en montagne l’hiver, sur la côte l’été. Ces travailleurs aguerris connaissent les codes, les exigences, et sont capables de prendre en main une équipe en un temps record.
Ohmyseason accompagne régulièrement ce type de candidats, recherchés pour des postes stratégiques : chefs de rang, cuisiniers confirmés, responsables animation… Leur expérience rassure les employeurs et tire l’ensemble de l’équipe vers le haut.
Bien sûr, les étudiants restent une part importante des saisonniers. Ils voient dans ces emplois une manière de financer leurs études, voyager, vivre une expérience humaine forte. Mais là encore, les motivations évoluent : certains ne se contentent plus de “faire un job d’été”, ils recherchent une expérience valorisante et parfois même une porte d’entrée vers un métier durable dans le tourisme, l’événementiel ou la restauration.
Enfin, impossible de parler de saisonniers sans mentionner les nombreux travailleurs étrangers qui chaque année viennent renforcer les effectifs en France. Originaires d’Espagne, du Portugal, d’Afrique du Nord ou d’Europe de l’Est, ils apportent une richesse culturelle et linguistique précieuse, notamment dans les zones touristiques à forte fréquentation internationale.
Ces profils, souvent très motivés, sont une réponse indispensable à la pénurie de main-d’œuvre que connaissent de nombreux employeurs.
Une richesse collective pour les employeurs
Ce qui ressort de ces évolutions, c’est que les équipes saisonnières n’ont jamais été aussi variées. Dans un même établissement, on peut trouver :
Cette diversité, loin d’être un frein, est une véritable richesse pour les employeurs. Elle permet de mélanger les âges, les cultures et les expériences, de créer une dynamique intergénérationnelle et de renforcer la transmission des savoirs.
Chez Ohmyseason, nous avons fait le choix de ne pas enfermer le travail saisonnier dans une case. Notre plateforme accueille et valorise toutes ces trajectoires. Aujourd’hui, notre vivier compte plus de 135 000 candidats inscrits, représentant toute la diversité du monde saisonnier.
Notre mission est simple : mettre le bon profil au bon endroit, au bon moment.
Ces évolutions dessinent une conclusion évidente : le travail saisonnier n’est plus une “parenthèse étudiante” mais bien un espace de rencontre entre générations, cultures et projets de vie.
Dans un marché de l’emploi en tension, cette ouverture est une chance. Elle permet aux employeurs d’accéder à une diversité de talents, et aux candidats d’expérimenter, de partager, de se réinventer.
Le travail saisonnier devient ainsi un laboratoire social et professionnel, où chacun apporte sa pierre à l’édifice, du jeune de 18 ans au retraité de 67 ans.
En mettant en relation cette diversité de profils avec les besoins des établissements, Ohmyseason participe chaque jour à écrire une nouvelle page du travail saisonnier. Une page plus ouverte, plus humaine, et plus riche que jamais.